Page:Leo - Une vieille fille.pdf/184

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dame Muller, il en vit sortir un homme que déjà plusieurs fois, du haut de sa fenêtre, il avait remarqué allant et venant dans cette maison comme un de ses habitants. Cet homme, regardant Albert, fit une exclamation et marcha droit à lui la main ouverte, de l’air content et affectueux qu’on prend dans une agréable rencontre.

— Vous ne me reconnaissez pas, dit-il, répondant à l’air étonné d’Albert. Comment va notre ami Samuel Monnaz ?

— Samuel ? répéta Albert. Bien, je crois. Il y a quelque temps…

— N’habitez-vous plus Lausanne ? Vous êtes bien M. Albert Schæffer ?

— Oui, monsieur.

— Eh bien, ne vous souvenez-vous pas de ce dîner où nous nous rencontrâmes chez Samuel ? Nous étions une douzaine. J’eus le plaisir de causer avec vous, et le lendemain, quand j’allai visiter ma cousine, mademoiselle Dubois, apprenant que vous étiez son locataire, je