roulaient leurs charrettes de porte en porte, les servantes ébouriffées apparaissaient au seuil des maisons. La brume du matin, épaisse encore, enveloppait les toits ; mais, à la gauche d’Albert, à l’horizon, derrière un pic de neige, une aurore lumineuse allait s’élargissant à mesure que le soleil montait.
Albert achevait de s’habiller quand il entendit frapper un coup à sa porte. Frantz entra. Il avait un air étrange.
— Êtes-vous prêt à sortir, Albert ?
— Tout à l’heure.
— Allons, dépêchez-vous.
— Qu’y a-t-il ? dit Albert.
— Il y a, cher ami, que je vous apporte un jour de fête. Venez et suivez-moi.
— Où donc ?
— En paradis.
— Frantz, dit Albert dont le cœur se mit à battre avec violence, expliquez-vous, je vous en prie.
— Mes lèvres sont scellées par une promesse ;