Page:Leo - Une vieille fille.pdf/22

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commerçante ; c’est le quartier du beau monde et des étrangers : elle ressemble à toute ville européenne dotée d’un admirable horizon. De l’autre côté du Grand-Pont, construction hardie et d’un bel effet qui joint cette première colline à celle de l’ouest, s’étend un quartier populaire, commerçant aussi, mais d’un commerce local et rural ; c’est là que se tiennent les marchés et les foires, et qu’afflue à certains jours la population travailleuse et aisée qui féconde les belles campagnes du Gros-de-Vaud. Enfin s’élève au nord la Cité vieille et majestueuse, dominant les deux autres collines. C’est la partie moyen âge encore debout : les restes de l’évêché, le château, la cathédrale, et peut-être quelques vieux nids contemporains, — une forteresse entourée de fossés par la nature, d’un côté le Flon, de l’autre la Louve, tout autour l’escarpement, sauf la rampe de la Mercerie.

Quand Albert et Samuel arrivèrent sur la Riponne, qui est la place principale des marchés, le soleil était couché, mais ses rayons frappaient en-