Page:Leo - Une vieille fille.pdf/79

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assura que depuis plus d’une demi-heure il n’avait passé personne dans le chemin. Ils retournèrent et longèrent le bois en appelant Marie. Albert devenait inquiet. Pauline se moqua de lui.

— Marie est si étrange, dit-elle ; il lui sera passé quelque idée bizarre que nous ne pouvons deviner.

— Bizarre ! étrange ! Pouvez-vous bien, Pauline, appliquer de pareils termes à votre sœur ?

— Mais c’est l’avis de tout le monde.

— Ce ne devrait pas être le vôtre, dit sévèrement Albert.

Et, sans faire attention au mécontentement de Pauline, il entra dans le bois en appelant de toutes ses forces.

Une voix répondit du fond du ravin. Albert se trouvait alors sur une autre arête formant un des côtés d’une gorge latérale. Sur un second appel retentit une réponse plus proche. Il descendit quelques pas. Tout à coup, à peu de distance, au-dessus d’un rocher, il vit paraître son amie.