Page:Leo - Une vieille fille.pdf/80

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Elle montait avec une agilité qui surprit Albert. Il alla au-devant d’elle, curieux de voir le chemin qu’elle avait pu suivre. En l’apercevant, elle s’arrêta et se laissa tomber sur la mousse, haletante.

— D’où venez-vous ainsi ? demanda-t-il.

Elle montra du doigt sans répondre. Albert descendit jusqu’au rocher à la hauteur duquel il avait aperçu Marie et jeta un cri d’étonnement. Elle avait dû monter obliquement, non pas du fond même du ravin, mais d’un plan intermédiaire situé à quelque vingt pieds au-dessous du lieu où ils se trouvaient. On comprenait tout de suite comment, en s’accrochant aux herbes, aux pierres et aux arbres elle avait pu faire la plus grande partie de ce trajet ; mais il se terminait par un sentier si périlleux, qu’en le voyant, Albert frémit des pieds à la tête. Ce sentier, couvert par le rocher qui s’avançait par-dessus en voûte oblique, n’avait guère qu’un pied de large et bordait