Le lendemain, le général en chef envoya un bataillon avec de l'artillerie à Tsarasaotra, le tout placé sous les ordres du général Metzinger. Celui-ci, mis au courant de la situation, estima qu'il fallait agir vite, et, bien que le renfort fût arrivé à onze heures du soir, très fatigué, à six heures du matin la colonne se mit en marche vers Beritzoka sans attendre un nouveau soutien.
A sept heures vingt, il fallut commencer par frayer un passage à l'artillerie à travers un terrain couvert de buissons ; ensuite, des reconnaissances furent envoyées du côté de l'ennemi, et comme celui-ci se retirait, deux compagnies furent chargées de le poursuivre et de ne pas le perdre de vue. Les premiers coups de fusil furent tirés par les Hovas à huit heures et demie ; à huit heures cinquante, l'artillerie hova ouvrit le feu sur notre première ligne qui continua à s'avancer sans riposter. Puis, tout à coup, une grêle de balles s'abattit sur notre ligne, venant des crêtes et de tous les rochers que garnissait l'ennemi ; nous eûmes quelques hommes touchés. Mais la colonne ne ralentit pas sa marche ; enfin notre artillerie prit position et ouvrit le feu sur l'artillerie hova qu'elle réduisit vite au silence. Notre infanterie continuait à marcher. Arrivée à deux cents mètres de la ligne ennemie, elle s'arrêta pour tirer quelques feux de salve qui firent reculer les Hovas ; à neuf heures trente, la marche était reprise vers le plateau, mais cette fois baïonnette au canon et à la sonnerie de la charge. Cet assaut eut pour résultat de rejeter vivement les défenseurs en arrière ; leur aile gauche essaya bien de résister et tenta même un retour offensif ; on dut ainsi engager un combat corps à corps dans lequel le lieutenant Grass tua d'un coup de revolver un chef hova. Bref, l'ennemi finit par s'enfuir de tous les côtés et en désordre, poursuivi par des feux de salve qui lui causèrent des pertes sensibles. A dix heures, une section d'artillerie, parvenue sur le plateau, ouvrait le feu sur la colonne en retraite qui