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Mon cher Silbermann,


Vous avez été très heureusement inspiré en rassemblant et en publiant vos souvenirs.

Vos lecteurs, et ils seront nombreux j’en suis certain, trouveront dans votre ouvrage non pas seulement une documentation intéressante sur la vie de nos soldats aux colonies, mais aussi un enseignement qui, chez les jeunes surtout, sera d’un excellent effet pour développer l’initiative, le sentiment du devoir et contribuer à l’éducation militaire.

Nos officiers — je n’éprouve aucun embarras à le dire — pourront aussi tirer profit de nombre d’observations que votre expérience vous a suggérées.

Je vous remercie de vos appréciations, mais je les trouve trop flatteuses. Je n’oublie pas en effet que si ma carrière coloniale a quelquefois retenu l’attention, je le dois à l’active et intelligente collaboration — j’insiste, vous le voyez, sur ce mot — que des hommes de cœur comme vous m’ont toujours largement fournie.

Au Soudan, au Tonkin, à Madagascar, les soldats que j’ai commandés ont donné d’admirables exemples de solidarité militaire, aussi bien entre eux que vis-à-vis de leurs chefs.

Je n’ai pas oublié les opérations du Haut Tonkin