Page:Leon Silbermann - Souvenirs de campagne, 1910.djvu/301

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Mon congé terminé, je fus affecté à Toulon. Comme pendant mon premier séjour dans cette ville, je m’absentais le plus souvent possible. A Toulon comme à Cherbourg, les habitants sont très hostiles aux soldats de l’armée coloniale, qui cependant font vivre plus de la moitié de la population. Si j’avais voix au chapitre, je mettrais purement et simplement les coloniaux ailleurs. A Brest et à Rochefort par exemple, on n’affecte pas de nous tenir à l’écart et notre entente a toujours été parfaite avec la population civile.

De Toulon, je fus désigné pour aller en Cochinchine. Un beau matin j’embarquai à Marseille et après trente jours d’un voyage plus ou moins agréable, je débarquai dans ce pays de dysenterie d’où, peu de temps après, je fus envoyé au Siam.