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Résumé des commentaires.

Ce chapitre est dirigé contre le Confucéisme. Le bon sens naturel global, c’est l’unité. Les préceptes moraux artificiels, c’est la multiplicité. Le chapitre suivant va montrer que la multiplicité ruine, que l’unité sauve.


Chap. 39. Texte.


A. Voici les êtres qui participent à la simplicité primitive. Le ciel, qui doit à cette simplicité sa luminosité. La terre, qui lui doit sa stabilité. L’action génératrice universelle, qui lui doit son activité. L’espace médian, qui lui doit sa fécondité. La vie commune à tous les êtres. Le pouvoir de l’empereur et des princes. (Vie et pouvoir étant des émanations du Principe).

B. Ce qui les fait tels, c’est la simplicité (primitive à laquelle ils participent). Si le ciel venait à la perdre, il tomberait. Si la terre venait à la perdre, elle vacillerait. Si l’action génératrice la perdait, elle cesserait. Si l’espace médian la perdait, il s’épuiserait. Si la vie la perdait, tous les êtres disparaîtraient. Si l’empereur et les princes la perdaient, c’en serait fait de leur dignité.

C. Toute élévation, toute noblesse, est assise sur l’abaissement et la simplicité (caractères propres du Principe). Aussi est-ce avec raison, que l’empereur et les princes, les plus exaltés des hommes, se désignent par les termes, seul, unique, incapable, et cela sans s’avilir.

D. (Appliquant le même principe de la simplicité dans leur gouvernement), qu’ils réduisent les multitudes de leurs sujets à l’unité, les considérant comme une masse indivise avec une impartialité sereine, n’estimant pas les uns précieux comme jade et les autres vils comme cailloux.


Résumé des commentaires.

La vue, globale, comme d’une distance infinie, les individus et les détails n’étant pas visibles. Nous connaissons cela. Ce chapitre complète le précédent.