Page:Leopardi - Poésies et Œuvres morales, t1, 1880, trad. Aulard.djvu/24

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quelque idée à ceux qui ne lisent pas l’italien et inspirer aux autres le désir de lire le texte. Mais il nous semble qu’une telle traduction doit être principalement dédiée aux poètes français : ils y trouveront des motifs, des cadres nouveaux, une vue nouvelle du cœur humain et des objets ordinaires de la poésie. Quant aux Œuvres morales, elles plairont à tous les lettrés, nous en sommes sûr, même dans notre pauvre français.

Remercions, en terminant, M. Angelo de Gubernatis de nous avoir autorisé à inscrire son nom illustre sur la première page de ce livre. Il a consenti, en outre, à dérober quelques instants à ses études orientales, auxquelles toute l’Europe s’intéresse, pour revoir, en épreuves, notre traduction des Poésies : grâce à lui, on n’aura pas à craindre, en nous lisant, de se fourvoyer à notre suite dans une de ces erreurs dont tout le zèle et toute l’attention du monde ne préservent pas toujours un étranger.