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VIII

HYMNE AUX PATRIARCHES
ou
DES COMMENCEMENTS DU GENRE HUMAIN.

(1824.)


Et vous, pères illustres de la race humaine, le chant de vos fils affligés redira vos louanges ; vous fûtes bien plus chers à l’éternel conducteur des astres et produits à la douce lumière avec bien moins de sujets de larmes que nous. Ces douleurs irrémédiables du malheureux mortel qui naît pour les larmes et trouve la tombe noire plus douce que la lumière éthérée, non, ni la pitié, ni la droite loi du ciel ne les lui ont composées. Si une rumeur antique parle de votre ancienne faute qui soumit la race humaine au pouvoir tyrannique de la maladie et de la douleur, les fautes plus sacrilèges de vos fils, leur génie inquiet, leur démence grandissante armèrent contre nous l’Olympe of-