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Page:Leopardi - Poésies et Œuvres morales, t2, 1880, trad. Aulard.djvu/35

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Cependant je sens revivre en moi les illusions visibles et connues, et mon sein s’émerveille de ses propres mouvements.

De toi, mon cœur, viennent ce suprême souffle et l’ardeur native ; toute ma consolation vient de toi.

À l’âme haute, belle et pure, manquent, je le sens, le sort, la nature, le monde et la beauté.

Mais si tu vis, ô cœur malheureux, si tu ne cèdes pas au destin, je n’appellerai pas impitoyable celle qui m’a donné de respirer.