Page:Lepelletier - Émile Zola, 1908.djvu/41

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J’ai chargé M. le président du comité des fortifications d’examiner attentivement votre mémoire, et j’ai reconnu, d’après le rapport détaillé qu’il m’a soumis à cet égard, que vos idées sur la manière de fortifier Paris n’étaient pas susceptibles d’être accueillies. Je me plais, néanmoins, à rendre justice aux louables intentions qui ont dicté votre démarche, et je ne puis que vous remercier de la communication que vous avez bien voulu faire au gouvernement, de vos études sur cet objet. Recevez, Monsieur, l’assurance de ma parfaite considération. Le ministre de la Guerre, SOULT. C’était ce même ministre, Soult, qui avait été saisi, quelques mois auparavant, par le duc de Rovigo, de toute l’affaire du lieutenant magasinier François Zola. Le ministre, ou, tout au moins, ses secrétaires et les attachés à son cabinet, avaient connaissance du dossier Zola. Une correspondance s’était engagée, à ce sujet, entre le ministère et le duc de Rovigo. Les faits qui motivèrent l’enquête, à raison de la galanterie qui s’y mêlait, étaient de ceux qui restent dans le souvenir de jeunes officiers. Personne n’y fit allusion, lors de la requête de l’ingénieur. Les formules de politesse, au bas d’une lettre, et la façon courtoise d’évincer un solliciteur ne sont pas généralement significatives. On en use envers tout le monde. Ici, exceptionnellement, la réponse du ministre et les formules protocolaires prennent une valeur particulière. Se fût-on donné la peine de répondre, avec des compliments sur le mérite de son projet, écarté pour des raisons techniques, à un ingénieur s’offrant pour un travail considérable d’intérêt public, et pour le compte du gouvernement, si ce même homme avait dû quitter honteusement l’armée, comme les adversaires