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Page:Lepelletier - Émile Zola, 1908.djvu/68

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billets à un autre condisciple d’Aix, Marius Roux, qui viennent d’être publiées par l’éditeur Fasquelle. Dans une de ces lettres, écrites du lycée Saint-Louis, Zola annonce sa ferme intention de décrocher le diplôme de bachelier ès-lettres. Une fois qu’il tiendra son diplôme, il fera son droit. … C’est une carrière, dit-il, qui sympathise beaucoup avec mes idées. Je suis donc décidé à me faire avocat. Tu peux être assuré que l’oreille de l’écrivain se montrera sous la toge. Il s’informait auprès de son ami, qui avait fait des études littéraires, de la façon dont il devait préparer son examen. Il comptait prendre un répétiteur pour corriger ses devoirs. Il n’abandonnerait pas l’obtention du baccalauréat ès-sciences, et il annonçait sa volonté, dès qu’il serait reçu, pour les Lettres, de livrer le second combat à la Sorbonne. Ces courageuses résolutions, qui ne devaient pas être suivies d’exécution, l’écolier les transmit au jeune écrivain, qui les réalisa, mais pas de la même façon. Dès cette époque, le lycéen Zola formulait, dans une phrase confidentiellement jetée à son camarade Baille, ce qui devait être la règle et la devise de toute sa laborieuse existence, sa force et sa joie à la fois : « Il n’est qu’un moyen d’arriver, et je l’ai toujours dit : c’est le travail ! » Le rhétoricien, un peu, beaucoup en retard, car il avait dix-neuf ans sonnés quand il se présenta aux juges, en Sorbonne, échoua, dans des conditions assez curieuses. Il avait été reçu à l’écrit, formant la première partie de l’examen, la plus redoutée, étant éliminatoire et d’une difficulté plus grande, car le candidat ne pouvait compenser ses fautes « de discours latin » ou de « version