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Un comité, contre le vœu de la garde nationale, qui voulait le maintien du conseil municipal, s’est emparé de l’autorité que le peuple ne lui a pas conférée. Il comprendra, lui aussi, qu’il doit se rallier au sentiment de bonne harmonie et à la défense de la République.

En conséquence, la garde nationale, par la voix de ses délégués, se met à la disposition pleine et entière du conseil municipal élu de la ville de Lyon. Elle le conjure de rentrer dans la salle de ses délibérations, et, appuyé sur le dévoument de la garde nationale tout entière, de veiller au salut de la République que nous jurons tous de maintenir.

Vive la République !

À l’unanimité les officiers ont mis à leur tête comme général provisoire de la garde nationale le citoyen Chapotot, ancien commandant d’état-major de la garde nationale.

Ont signé les chefs de bataillon :

Margeraut (par intérim), Tourneur, Chariat, Vernanchet, E. Armand, F. Lorrain, Al. Simon, H. Mourrier, Vallet, Chavant, Journet, Marron (par intérim), E. Grassot, E. Rollin, Grourin, Dubreuil, A. Cornil (par intérim), L. Bossu, Lombard, A. Houssar.

Les commandants :

Henri Lesertre, premier escadron d’artillerie, Guillaume, 2e escadron, Vallin, 4e escadron, Maugrani, 3e escadron, Hyvert ; de cavalerie, Clot.

Vu et approuvé, le général provisoire de la garde nationale.

Signé Chapotot. »

La Commune siégeant à l’Hôtel-de-Ville avait projeté l’arrestation de plusieurs citoyens notables de la ville.

Parmi ces notables, la finance comptait peu de représentants.

C’étaient surtout des républicains, dont le caractère entier lui faisait craindre l’influence. La résistance de Garel, tout aussi bien que l’infidélité de ses propres agents, rendirent les ordres du Comité illusoires. Quant à Garel, dès la soirée du 23, il donna sa démission, sans cependant la publier. Un sentiment de délicatesse, d’un ordre très élevé, vis-à-vis de ses collègues de la Com-