Page:Lepelletier - Histoire de la Commune de 1871, volume 3.djvu/151

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Cette manifestation républicaine de la province contraindrait alors l’Assemblée nationale à se dissoudre pour faire place à une Assemblée constituante, et le gouvernement à siéger dans la capitale. L’ordre serait ainsi rétabli.

Les membres de la Commission.

Ce n’était pas là une adhésion à la Commune de Paris, formelle et complète. La Commune n’était pas proclamée officiellement à Marseille. L’adhésion était conditionnelle, la proclamation sous-entendue. Les Marseillais se ralliaient au gouvernement parisien, mais n’entendaient faire qu’une « manifestation » destinée à amener la dissolution de l’Assemblée et la nomination d’une Constituante qui établirait, à Paris, le nouveau gouvernement central. L’accord sembla fait sur ces deux points : constitution d’un nouveau gouvernement républicain à Paris, et Marseille s’administrant par sa Commune.

L’ALLIANCE RÉPUBLICAINE

L’Alliance Républicaine, titre sous lequel se désignaient les groupes républicains, publia son adhésion, avec un appel aux habitants et à la garde nationale, où il était dit :

L’Alliance Républicaine s’est affirmée une fois de plus dans la composition du Comité départemental provisoire qui renferme dans son sein des représentants de toua les groupes de la démocratie. Tous nous sommes responsables des destinées de la patrie. Agissons donc tous en bons citoyens, en vrais français.

Gardes nationaux, le Comité départemental provisoire, le Conseil municipal et les comités réunis de l’Alliance républicaine comptent sur vous. À vous de les aider à protéger l’ordre et la République. C’est la garde nationale qui, avec plus de zèle et plus d’exactitude que par le passé, doit occuper tous les postes de la ville.