Page:Lepelletier - Histoire de la Commune de 1871, volume 3.djvu/379

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alloués étaient de 100 francs par mois pour le bataillon, 10 francs pour chaque compagnie.

La solde de la garde nationale était de deux sortes :

1o  — La solde intérieure ou de la garde sédentaire : 1,50 par homme et par jour, fes fameux Trente sous, et un subside de 0,75 pour les femmes dont le garde déclarait la présence ; 2,50 par jour pour les sous-lieutenants, lieutenants et capitaines, 5 fr. pour les commandants et adjudants majors.

2o  — La solide de campagne, service actif au dehors de l’enceinte fortifiée : général en chef, 500 francs par mois (16 fr. 65 par jour) ; général en second, 15 fr. par jour ; colonel, 12 fr. ; commandant 10 fr. ; capitaines, adjudants-majors, chirurgiens majors, 7,50 ; lieutenants, aides-majors, 5,50 ; sous-lieutenants, 5 fr. Les traitements civils ne dépassaient pas cette proportion.

LES BARRICADES

Les barricades devaient faire partie du système défensif de Paris. Elles devaient suppléer au silence des forts évacués ou pris d’assaut. C’était la base même de la guerre de rues, qu’on devait non seulement prévoir, mais préparer, organiser à l’avance. Les parisiens, bommes, femmes, enfants, sont de merveilleux combattants de barricades. Les exemples célèbres ne manquaient pas. C’était une ressource suprême, sans être le salut certain, car les défenseurs des barricades disparaissent ou sont tués, si la lutte se prolonge par trop, et ne sont pas remplacés ; l’artillerie peut avoir raison des plus fortes défenses urbaines ; la privation des vivres, la rareté des munitions amenant la reddition ou l’abandon de certains points stratégiques permettent à une armée d’isoler, de cerner les autres positions. On s’en est