Page:Lepelletier - Paul Verlaine, 1907.djvu/444

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nens palmas Domini, un écusson avec griffons et un lion dressé, la queue hérissée et la tête tournée. » Au bas, la mention : « Paris. Société générale de Librairie catholique. Paris, ancienne maison Victor Palmé, 76, rue des Saints-Pères. Bruxelles, ancienne maison Henri Gœmare, 29, rue des Paroissiens. M. D. C. C. C. LXXXI. » Sur la feuille de garde se trouvent ces mentions : « Du même auteur : En préparation : Amour. Voyage en France par un Français. » Et au bas : « Évreux, Imprimerie de Charles Hérissey. »

Aucune des pièces de vers du recueil n’est précédée de dédicace. L’ouvrage, à la première page, porte cette seule dédicace, sobre et bonne : « À ma mère. »

L’édition originale a une préface, qui n’a pas été réimprimée en tête du recueil, contenu dans le tome Ier des Œuvres complètes, édition de 1899, chez Léon Vanier. Pourquoi ?

Je crois devoir reproduire cette préface, intéressante à plus d’un titre, l’édition originale ayant disparu, et l’édition subséquente, parue chez Vanier, étant rare dans le commerce.

Voici, dans son entier, la Préface de Sagesse, édition originale :


L’auteur de ce livre n’a pas toujours pensé comme aujourd’hui. Il a longtemps erré dans la corruption contemporaine, y prenant sa part de faute et d’ignorance. Des chagrins, très mérités, l’ont depuis averti, et Dieu lui a fait la grâce de comprendre l’avertissement. Il s’est prosterné devant l’Autel longtemps méconnu, il adore la Toute Bonté et invoque la Toute Puissance, fils soumis de l’Église, le dernier en mérites, mais plein de bonne volonté.

Le sentiment de sa faiblesse et le souvenir de ses chutes l’ont guidé dans l’élaboration de cet ouvrage, qui est son premier acte de foi public depuis un long silence littéraire : on