Page:Lepelletier - Paul Verlaine, 1907.djvu/454

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Si toutefois c’était impossible, on pourrait mettre avec des points : « vieille m… ! ou vieille moule ! Mais que vieille m…… me ferait bien plaisir, s’il y avait moyen que ça parût en toutes lettres !

P. V.


J’avais inauguré au Réveil une rubrique, qui depuis a été imitée, perfectionnée si l’on veut, et qui a fait fortune : Paris-Vivant. Ces « Paris-Vivant » formaient de courts articles, imprimés en italiques, disposés en première page ; c’étaient des impressions, des tableaux de Paris, des croquis, des sensations et des scènes prises dans la réalité. On les signait « Jean qui pleure », ou bien « Jean qui rit », selon la tonalité, sombre ou gaie, du sujet et d’après le décor de la scène, le sentiment et l’impression. J’avais fait les deux premiers « Paris-vivant ». Depuis j’en insérai un certain nombre, provenant de collaborateurs comme Paul Bonnetain, Robert Caze, etc. Je pus en faire passer plusieurs dus à Paul Verlaine, bien que ces articles ne répondissent pas toujours au genre de notre journal, et même au journal pris absolument. Bien entendu, je n’avais pu insérer, malgré son grand désir, l’épithète cambronnesque que Verlaine adressait à son ex-beau-père Mauté.

Voici quelques lettres se rapportant à ces articles, dont l’insertion faisait grand plaisir à l’auteur :


Lundi.
Cher ami,

Voici un « Paris-Vivant », que je crois assez souligné pour ne pas te dire que c’est du Voltaire, qu’il s’agit [le café Voltaire]. Les prénoms t’indiquent assez les noms, même estropiés comme fallait.

Et c’est Pablo, et c’est Machin et c’est Chose que s’appelle ton vieux

Paul Verlaine,
17, rue de la Roquette.