Page:Lepelletier - Paul Verlaine, 1907.djvu/505

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pas dans les recueils précédents, ne satisfaisant pas complètement le poète, et lui paraissant mériter l’ajournement, la réflexion, la retouche. Il s’y trouve aussi beaucoup d’imitations, et l’auteur a été au-devant de cette observation, en donnant à cette partie du volume le sous-titre ingénu : À la manière de plusieurs. Enfin les pièces disparates de ton, de caractère, de sujets et d’inspiration, rassemblées dans cette corbeille assortie, jurent parfois entre elles, et semblent un bouquet de morceaux choisis, dans le goût du volume fort intéressant et très bien accueilli qui fut, par la suite, présenté au public par l’éditeur Charpentier.

Comme pour mieux justifier ce caractère composite et anthologique du livre, il s’y trouve, intercalée, une saynète, les Uns et les Autres, marivaudage exquis, avec des couplets qui sont délicieux et des scènes d’un dépit amoureux poétique et délicat, où Musset donne la réplique à Molière, dans un décor de Banville. C’est une fête galante, dialoguée, découpée et adaptée au théâtre.

Les Uns et les Autres ont été publiés à part, dans la forme de la brochure dramatique ordinaire, après la représentation. C’est une plaquette in-18 de 36 pages à couverture bleutée pâle, portant les indications suivantes : « Paul Verlaine. — Les Uns et les Autres, comédie en un acte et en vers. Représentée pour la première fois au théâtre du Vaudeville, par les soins du Théâtre d’Art, le 21 mai 1891. — Paris, Léon Vanier, libraire-éditeur, 19, quai Saint-Michel, 1891. — Évreux, Imprimerie de Charles Hérissey. Sur le faux-titre : « Les Uns et les Autres, comédie dédiée à Théodore de Banville. »

La distribution est ainsi indiquée :

Myrtil, MM. : Krauss, de l’Odéon ; Sylvandre, Paul Franck, du Gymnase ; Mezzetin, Engel, de l’Opéra ; Cory-