Page:Lepelletier - Paul Verlaine, 1907.djvu/536

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Plusieurs pièces de ces divers volumes remontent à une époque antérieure. Elles avaient été négligées ou enterrées par le poète, qui depuis les exhuma des tiroirs. Malgré sa vie décousue, ses nombreux changements de domicile, ses séjours dans les prisons et les hôpitaux, Verlaine a conservé et publié presque tout ce qu’il a écrit. On a pu remarquer l’insistance avec laquelle, dans plusieurs lettres, il me réclamait tel ou tel poème dont il se souvenait m’avoir envoyé copie.

Cependant, quelques pièces de vers éparses ont été égarées. J’en ai retrouvé quelques-unes, et, dans le dernier tome des œuvres complètes, publié chez Messein, successeur de Léon Vanier, sous le titre : Œuvres posthumes, on a inséré des fragments divers, enfouis dans des publications mortes, et quelques vers de jeunesse. Parmi ceux-ci, je signale, en passant, le sonnet à Don Juan, qui est de moi. L’Enterrement et Don Quichotte ont été publiés, pour la première fois, par moi et reproduits dans les Œuvres posthumes.

Verlaine n’a pas abusé de la dédicace dans ses premières œuvres : les Poèmes Saturniens ne contiennent que six dédicaces, à Ernest Boutier, François Coppée, Catulle Mendès, Henry Winter, Edmond Lepelletier, Louis-Xavier de Ricard.

Les Fêtes Galantes n’ont aucune dédicace. La Bonne Chanson n’est qu’une dédicace unique, sous-entendue. Les Romances sans paroles, pas de dédicaces. Sagesse, dans l’édition originale, porte cette dédicace unique, de tout l’ouvrage, à la première page : À ma mère. L’édition Vanier, Œuvres Complètes, tome ler, ne reproduit pas ce filial hommage.

Jadis et Naguère offre les dédicaces suivantes à : Ernest Delahaye, Laurent Tailhade, Albert Mérat, Char-