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considérer Verlaine comme un des plus véritables artisans de cet heureux retour.

Adieu donc, Paul Verlaine, et quelles que soient les chances diverses qui attendent la poésie dans votre pays de France, votre nom ne périra pas.



DISCOURS DE M. GUSTAVE KAHN.


Je ne suis pas venu avec des paroles préparées.

Je veux seulement, en mon nom et celui d’autres poètes plus jeunes que moi, dire le dernier adieu au plus profond, au plus tendre, au plus exquis des chanteurs français, à celui que nous avons le plus aimé.

Adieu, Paul Verlaine, adieu !

C’est ici surtout que les longues phrases sont inutiles.


Ainsi se sont terminées, en y comprenant mes paroles, les sincères et éloquentes oraisons funèbres de Paul Verlaine.

Je ne reproduis pas le discours que j’ai prononcé. J’ai parlé comme toujours, sans discours écrit. Ce livre entier, d’ailleurs, contient tout et au delà de ce que j’ai pu dire sur la tombe de mon ami.

Les amis de Paul Verlaine se sont depuis constitués en comité à l’effet de lui élever un monument.

Le bout de l’an fut célébré avec un certain apparat. Un important service religieux eut lieu à Sainte-Clotilde, puis on se rendit au cimetière des Batignolles, et l’on fit une visite au tombeau de Verlaine. Je prononçai, à la suite d’un remerciement aux assistants, dont je n’ai pas conservé le texte, les paroles suivantes, se rapportant au monument, et que, de mémoire, je reproduis seulement :


Le comité dévoué, qui s’occupe activement d’obtenir enfin l’érection du monument consacré à Paul Verlaine, a pensé que la simplicité de cette commémoration, qui ne veut pas être une manifestation, devait rappeler à tous le but qu’il poursuit.