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PAUL VERLAINE

Quant à l’autre sonnet, À Don Quichotte, je l’avais publié dans ma chronique du journal Paris, où je signais, en effet, du pseudonyme de Pégomas.

Verlaine a reproduit, en le commentant, ce sonnet retrouvé. S’arrêtant sur le peu espagnol Hurrah ! du premier tercet, il fait cette remarque :

Aujourd’hui mieux avisé, et étant donné que la couleur locale me turlupinât autant qu’en cette période de mes débuts, je remplacerais cette exclamation, par trop britannique, par le Ollé séant. (Confessions, première partie.)

À propos des « Vers de jeunesse » figurant dans l’édition des Œuvres posthumes, je dirai, pour mémoire, et sans y attacher d’autre importance, que le sonnet À Don Juan est de moi. Il a paru, sous le pseudonyme Fulvio, dans le journal l’Art (1866). C’est le premier écrit de moi publié.

Le poète mentionne encore, parmi ses œuvres de première jeunesse, disparues, une pièce de vers et un poème :

Une imitation, ô si inconsciemment impudente et ô si mauvaise ! des Petites Vieilles de Baudelaire, et un Crepitus, manière de manifestation pessimiste, où, après une description d’intérieur de fosse, dans une buée malodorante, — naturellement, — surnaturellement apparaissait le dieu qui débitait un discours très amer, et méprisant au possible pour l’humanité, sa mère pourtant ! Ici encore, je ne me rappelle que les deux premiers vers de la longue, peut-être trop longue harangue de l’étrange divinité. Mais ces vers, ils sont bien, n’est-ce-pas ?

« Je suis l’Adamastor des cabinets d’aisance,
Le Jupiter des lieux bas… »

(Confessions, première partie.)

Verlaine avait un goût assez vif pour la parodie. Il a