Page:Leprince - Le magasin des enfans, tome II, 1801.djvu/179

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d'un coup de griffe, lorsque la fée, prenant tout d'un coup la figure d'un gros chien, sauta sur le chat, l'étrangla ; ensuite, elle prit aussi bien que Biby la figure d'une petite souris, et elles s'enfuirent toutes les deux par un petit trou, qui était dans un coin de la chambre. Le prince était tombé évanoui à la vue du danger qu'avait couru sa chère Biby ; mais la reine n'y fit pas attention, elle n'était occupée que de la mort de son chat, pour lequel elle jetait des cris horribles : elle dit au roi qu'elle se tuerait s'il ne vengeait pas la mort de ce pauvre animal ; que Tity avait commerce avec des sorciers, pour lui donner du chagrin, et qu'elle n'aurait pas un moment de repos qu'il ne l'eût déshérité, pour donner la couronne à son frère. Le roi y consentit, et lui dit que le lendemain il ferait arrêter le prince, et qu'on lui ferait son procès. Le fidèle Eveillé ne s'était pas endormi dans cette occasion ; il s'était glissé dans le cabinet du roi, et vint tout de suite avertir le