Page:Leprince - Le magasin des enfans, tome II, 1801.djvu/180

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

prince. La peur qu'il avait eue lui avait ôté la fièvre, et il se disposait à monter à cheval pour se sauver, lorsqu'il vit la fée, qui lui dit :

« Je suis lasse des méchancetés de votre mère, et de la faiblesse de votre père ; je vais vous donner une bonne armée, allez les prendre dans leur palais, vous les mettrez dans une prison avec leur fils Mirtil, vous monterez sur le trône, et vous épouserez Biby tout de suite.

- Madame, dit le prince à la fée, vous savez que j'aime Biby plus que ma vie ; mais le désir de l'épouser ne me fera jamais oublier ce que je dois à mon père, et à ma mère, et j'aimerais mieux périr tout à l'heure, que de prendre les armes contre eux.

- Venez, que je vous embrasse, lui dit la fée ; j'ai voulu éprouver votre vertu, si vous aviez accepté mes offres, je vous aurais abandonné ; mais puisque vous avez eu le courage d'y résister, je serai toujours de vos amies, je vais vous en donner la preuve. Prenez la forme d'un vieillard, et sûr de