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Page:Leprince de Beaumont - Le Magasin des enfants, 1843.djvu/107

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[Illustrations à insérer]

SEPTIÈME DIALOGUE.

CINQUIÈME JOURNÉE.

MADEMOISELLE.


Bonjour, mesdemoiselles. Attendez un peu, je vous prie, je veux regarder Léonie entre deux yeux… Je gage qu’elle n’a pas fait beaucoup de sottises, car elle a l’air bien content.

LÉONIE.

Ma bonne amie, j’ai commencé beaucoup de sottises, mais je n’en ai pas fini une seule. Hier, dit à ma bonne, vous êtes une imper…, et puis je me suis arrêtée tout d’un coup ; une autre fois, j’ai levé la main pour la battre, mais je ne l’ai pas fait.

MADEMOISELLE.

Je vous l’avais bien dit, que vous vous corrigeriez. Cela ira de mieux en mieux, j’en suis sûre. Puisque vous m’avez tenu parole, il est juste que je tienne la mienne. Allons nous asseoir sous les arbres dans le jardin, je vous dirai le conte que je vous ai promis.

LE PRINCE CHARMANT,
CONTE.

Il y avait une fois un prince qui n’avait que seize ans lorsqu’il perdit son père. D’abord il fut un peu triste ; et puis le