Page:Leprohon - Antoinette de Mirecourt ou Mariage secret et chagrins cachés, 1881.djvu/313

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le cours de cette longue et douloureuse nuit où le sommeil ne ferma pas sa paupière brûlante, où une inertie temporaire n’apporta pas même pendant une demi-heure un baume rafraîchissant à son cœur et à son esprit torturé ?

La leçon cependant serait pénible, quoique peut-être utile. Antoinette avait commis une faute, mais quelle cruelle rétribution ne lui était-elle pas infligée ! Elle avait violé les commandements de sa conscience et de sa religion, elle avait foulé aux pieds les devoirs les plus sacrés d’une enfant, et qu’est-ce que cela lui avait rapporté ? Ce que la culpabilité et l’erreur infligent toujours à ceux qui ne sont pas encore endurcis dans le mal : le remords et la souffrance.