Page:Lermina - L’A.B.C. du libertaire.djvu/17

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L’égalité existe entre les hommes, au point de départ, c’est-à-dire que tous les hommes viennent sur la terre avec la volonté de vivre, avec des besoins matériels et moraux qui sont égaux en principe : l’homme qui a faim est l’égal de l’homme qui a faim. Les nécessités primordiales de l’existence sont les mêmes, et il y a égalité parfaite et complète dans cette formule indiscutable :

Tous les hommes, sans exception, ont la volonté et le droit de satisfaire leurs besoins et d’utiliser leurs facultés, physiques et morales.

La mesure individuelle de ces besoins et de ces facultés est accessoire. Le fait mathématique - la volonté et le droit de vivre - est égal pour tous.

En cela et en cela seul consiste vraiment l’égalité, et c’est elle qui doit être respectée par l’exercice - appartenant à tous - de ce droit de vivre.

Ici, Camarade, tu trouves sous tes pieds un terrain solide : fils de la nature, tu as - comme tous tes congénères, ni plus ni moins, mais autant qu’eux - le droit de vivre et ce droit nul ne peut t’empêcher - ni empêcher autrui - de l’exercer.

Or d’où peuvent te venir les moyens de vivre, sinon de la terre. Donc la terre est à toi, comme à tous tes semblables. La faculté de l’exploiter et d’en tirer subsistance est inhérente à ton être, et nul n’a le droit de la supprimer.

Donc quiconque s’approprie une partie de cet instrument collectif de travail qu’est la terre commet un acte contraire au principe humain, et donc la