Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/254

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tement de neige et de glace, et qu’ainsi disparaissaient peu à peu les saillies ou anfractuosités dont il s’était aidé dans son expédition nocturne.

— C’est le dégel, dit-il. L’issue que nous avons pratiquée dans la muraille close de la caverne a donné passage à un courant d’air chaud…

— Bon ! fit Labergère. On va pouvoir sortir le veston d’été…

Mais Athel se pencha vivement vers lui :

— Ne riez pas, lui dit-il à voix basse… c’est peut-être la débâcle, c’est-à-dire la catastrophe finale… qui sait si ces énormes quartiers de roche, retenus par la glace qui fait l’office de ciment, ne s’écrouleront pas sur nous…

— Diable ! voilà les bêtises qui recommencent… je demande à m’en aller…

— C’est ce qu’encore une fois nous allons essayer… mais ne nous dissimulons pas que la situation est plus critique que jamais…

Il s’interrompit tout à coup et, malgré son empire sur lui-même, sa physionomie exprima une angoisse si profonde que Labergère, en dépit de son insouciance, eut un mouvement d’inquiétude…