Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/259

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de la mémoire, de la comparaison, du jugement s’atrophiait…

L’eau tombait toujours, clapotante maintenant comme une pluie d’orage : les flambeaux de Vrilium s’étaient éteints, et rien ne subsistait plus que les bruits fantastiques que produisait cette faune, évoquée tout à coup dans une palingénésie prodigieuse…

Et tandis qu’ils étaient ainsi, hypnotisés par le mystère, étouffés par l’inconnu, voici que la catastrophe finale s’acheva… dans le tumulte de fracas tonitruants, la grotte tout entière creva, se disjoignit… les roches trépidantes s’abattirent, les aiguilles de glace coupèrent l’espace comme des glaives d’argent.

Tout s’effondra, se disloqua, en un démembrement effroyable… les monstres hurlèrent des clameurs, des rugissements… et comme si l’invraisemblable voulait encore défier le possible, une partie de la voûte se déchira, d’énormes fissures s’ouvrirent.

Et la lumière du soleil entra, éclatante, en une ruée triomphale…