Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/263

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anormal, c’est que toutes les fenêtres de la rue Laugier s’étaient ouvertes et que, dans leurs cadres, des êtres apparaissaient, têtes effarées, bras battant l’air en des convulsions d’horreur, les bouches grandes ouvertes et clamant…

Et au moment précis où les deux agents atteignaient le coin du square, apparut, frôlant la maison dont son dos atteignait le second étage…

Le Mammouth, lourd, solennel, balançant sa tête monstrueuse, au front plat et large, en labourant le pavé de ses défenses recourbées, ses yeux à peine visibles sous les vastes loques de ses oreilles, arrivant, sans hâte, monumental, posant l’un après l’autre sur le sol qui s’ébranlait, les quatre marteaux-pilons qui étaient ses pieds…

Les deux représentants de la loi étaient restés cloués sur place, sans arrogance d’ailleurs, les yeux désorbités… le plus jeune, en un élan de vaillance, eut au poing son revolver d’ordonnance et à quatre mètres tira…

La balle ricocha, alla casser la glace d’une boutique…

L’autre, plus calme, dit simplement :

— Allons prévenir le poste !