Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/264

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Et pour qu’on n’oubliât pas qu’il était l’autorité :

— Circulez, cria-t-il à la foule des femmes qui, terrifiées, mais encore plus curieuses, obstruaient le coin de la rue Bolivar, rentrez toutes chez vous et que nulle ne sorte avant que M. le commissaire soit arrivé.

Le Mammouth marchait toujours, dodelinant de la croupe, jouant de sa queue poilue qui battait l’air comme un gigantesque blaireau.

À la voix des agents, les femmes s’enfuirent, entraînant les curieux qui, peu à peu, s’étaient amassés, tous pris d’une panique folle : les uns courant vers la rue Manin ou cherchant à franchir la grille du parc, les autres lancés à fond de train dans la direction de la rue de Crimée…

Mais ces derniers n’allèrent pas loin : car voici qu’au coin de la rue du Plateau, une silhouette terrifiante se dessina… le Mégathérium, tatou gigantesque, de quatre mètres de hauteur, avec ses mâchoires bizarres, sa lèvre pendante… celui-là, fortement campé sur ses jambes de derrière, s’avançait par bonds, les membres antérieurs au-dessus de terre, jambes très courtes armées d’ongles formidables… le masque était horrible, diabo-