Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/266

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n’y avait-il pas là un hommage discret à celui qui le premier révéla l’importance au temps quaternaire de l’homme sur la terre — d’autres monstres, d’autres géants, d’autres colosses surgissaient, l’Hipparion, ancêtre de notre cheval, et d’une hauteur double ; le Mastodonte, masse informe, véritable bloc de chair de quatre mètres de longueur, d’où jaillissaient comme des glaives quatre défenses menaçantes… d’autres encore que la science n’avait pas catalogués, ébauches mal équarries de rhinocéros géants, enveloppés de leurs carapaces comme d’une armure, avec sur le sommet du crâne de triples cornes acérées et dardées en piques, ondulations gigantesques de croupes, de cuisses gainées de cuir, d’épaules d’où saillaient des os pareils à des bielles de machines transatlantiques, tous, Brontosaures, Tricératops, reptiles marchant sur leurs pattes de derrière à la façon des kanguroos.

Au-dessus de ces mamelons mouvants, quelque chose oscillait, un petit amas d’os qui figurait une tête, fichée au bout d’un cou maigre et long de deux mètres et faisant comme un guidon de ralliement au troupeau