Page:Lermina - L’effrayante aventure.djvu/91

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chassé de mon emploi, c’est-à-dire déshonoré en face de l’Angleterre tout entière — et ce qui est plus douloureux encore pour moi — aux yeux de Mistress Bobby, ma digne épouse, je suis un esprit pondéré, précis, qui recherche les faits, rien que les faits… je vous en conjure, dites-moi quand, où, comment vous avez vu le nommé Coxward et comment il a pu accomplir ce prodige d’être vivant ici et trois heures après mort à Paris…

Sir Athel passa la main sur son front.

— Vous avez raison. Aussi bien mon secret m’étouffe, et, puisqu’il est déjà à demi révélé, ce sera pour moi un soulagement décisif que de le livrer tout entier.

Il se mit à marcher dans son cabinet d’un pas fiévreux :

— Sachez donc que, par l’étude des terres rares…

— Hein ? fit Bobby involontairement.

— Ah ! c’est vrai ! vous ignorez tout de notre science… iridium, gallium, thallium, polonium sont pour vous des mots barbares, ne présentant aucun sens précis…

— J’ai entendu parler du radium, dit timidement Bobby.