— Eh bien ! est-ce un secret ?
— Oui, je vois clair !… Je devais m’attendre à cela de la part de cette petite fillette, de cette coquette ; je saurai me venger.
— Prends-t’en à ton manteau ou à tes épaulettes ! Pourquoi l’accuser, elle ? Est-ce sa faute, si tu ne lui plais plus ?
— Pourquoi m’avoir donné des espérances ?
— Pourquoi as-tu espéré ? On peut toujours désirer et demander n’importe quoi, je le comprends ; mais qui peut espérer ?
— Tu as gagné ton pari ; mais pas complètement, a-t-il dit avec un air irrité. »
La mazurka a commencé : Groutchnitski n’a choisi tout le temps que la princesse ; les autres la choisissaient aussi à chaque instant. Il était évident que c’était un complot organisé contre moi. Tant mieux ! Elle a envie de causer avec moi ; ils l’en empêchent, elle le désirera bien davantage !
Je lui ai serré deux fois la main ; à la deuxième elle l’a retirée sans dire un mot.
« Je dormirai mal cette nuit, m’a-t-elle dit, lorsque la mazurka s’achevait.
— Est-ce Groutchnitski qui en est la cause ?