les montagnes : y a-t-il eu déjà des avalanches sur le Christovoï[1] ? demanda-t-il au conducteur.
— Non, seigneur ; il n’y en a pas eu encore ; répondit le Circassien. Mais elles sont imminentes en ce moment.
Au relais, les chambres manquant pour les voyageurs, nous allâmes coucher dans une cabane enfumée. J’invitai mon compagnon de route à prendre avec moi une tasse de thé ; car j’emportais toujours une théière en métal, mon unique soulagement pendant mes pérégrinations au Caucase.
La cabane adhérait par un côté au rocher ; trois marches humides et glissantes conduisaient à la porte. J’entrai à tâtons, et me heurtai contre une vache ; l’étable, chez ces gens-là, tient lieu d’antichambre. Je ne savais où me mettre : ici, des brebis bêlaient, là, un chien grognait : par bonheur dans un coin luisait un jour terne qui me permit de trouver une autre ouverture assez semblable à une porte : là, on découvrait un tableau intéressant. Une large cabane dont le toit s’appuyait sur deux poteaux
- ↑ Nom de montagne.