Page:Lermontov - Un héros de notre temps, Stock, 1904.djvu/50

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alors avec tout l’éclat possible, est-ce que vous ne voyez pas que je suis chez vous ?

— Ah ! bonjour Maxime ! voulez-vous une pipe ? dit-il sans se lever :

— Pardon ! je ne suis pas Maxime ; je suis votre capitaine !

— C’est vrai ! mais ne voulez-vous pas accepter une tasse de thé ? si vous saviez combien je suis inquiet ?

— Je sais tout ! répondis-je, et je m’approchai de son lit.

— Tant mieux, je ne suis pas d’humeur à vous le raconter.

— Monsieur le sous-lieutenant, vous avez commis une faute dont je puis aussi avoir à répondre !

— Allons donc ! Et du reste quel mal y aurait-il ?

Depuis longtemps, sans doute, nous avons l’habitude de tout partager !

— Quelle plaisanterie ! votre épée, je vous prie ?

— Mitika ? mon épée ?

Mitika apporta l’épée : Voyant qu’il accomplissait son devoir, je m’assis sur son lit et lui dis :