Allons ! tu peux manger tes noix !
(M. Noël ne se le fait pas répéter deux fois. Il se jette sur l’assiette et, avec une rapidité et une adresse extraordinaires, il casse les grosses noix avec ses dents, les épluche, les avale… Patrice n’en « revient pas ! »).
Ça, c’est plus fort que lui ! Je lui ai fait perdre beaucoup de mauvaises habitudes rapportées d’Haï-nan… mais jamais, non, jamais, je n’ai pu arriver à ce qu’il se servît d’un casse-noisettes.
Chacun a ses petites manies.
Je le tuerais plutôt. On dirait qu’il a autant de plaisir à casser ses noix avec ses dents qu’à les manger ensuite.
Je parie que M. Noël préfère encore les noix aux discours de Cicéron.
Réponds, Noël !
Il y a autour de nous une infinité de joies vraies, simples et faciles. Il ne s’agit que de s’en emparer.
(Il remet son monocle et, après avoir regardé Patrice