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Page:Leroux - Confitou.djvu/105

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CONFITOU
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à Louvain. Vous comprenez que ce n’est pas moi qui vous dirai : c’est exagéré. Je n’en sais rien. Mais je sais une chose, c’est que votre devoir, à vous, est de rester ici !

— C’est bien !… Du moment que vous me dites que c’est mon devoir, je ne me le ferai pas répéter deux fois par un homme comme vous ! répliqua le père Clamart… Je resterai !… Seulement, si vous avez l’occasion de parler à ma femme, ne lui dites rien. C’est pas la peine de l’affoler à l’avance. Moi, jusqu’au dernier moment je lui dirai qu’il n’y a encore rien de décidé, et puis je tâcherai de l’envoyer au loin, à moins que vous n’ayez absolument besoin d’elle à l’institut…

— Je ne lui dirai rien et je n’ai pas besoin d’elle, répondit Raucoux-Desmares. Au revoir, monsieur Clamart !

Et il donna au maire une poignée de main distraite.

— Je ne vous reconduis pas, monsieur Raucoux, voilà les écritures que l’on m’apporte à signer, et je vais mettre tout en règle si par hasard il m’arrivait malheur…

— Il ne faut pas penser à cela !

— Enfin, vous qui les connaissez bien, hein ? c’est tout de même pas des sauvages ? En