pioche qu’il dresse d’un geste terrible au-dessus de sa tête… Fanny, au comble de l’horreur, tombe à genoux, car, en vérité, on ne saurait dire si cet homme va frapper cette femme ou frapper la terre !…
Soudain la pioche retombe… Jacques saisit le bras de Fanny…
« Silence !… ordonne-t-il… Des pas dans la cour… »
En effet, des pas qui se traînent, approchent, glissent là-haut, contre le mur… ils passent, chaussés de galoches, devant le soupirail… ils s’éloignent, ils s’arrêtent… et puis, il leur semble qu’ils entrent dans le garage…
Jacques commande à Fanny, plus morte que vive : « Reste ici ! » et il s’avance à tâtons, vers l’escalier…
Tout à coup, au haut de l’escalier, on crie :
« Qui est là ?… »
Et Jacques répond :
« C’est moi, mon brave Ferrand !… Je suis venu chercher quelques bouteilles…
— Ah bien, monsieur ! répond la voix du gardien, là-haut… ça m’étonnait aussi que la porte du garage, qui est toujours fermée à clef… Vous n’avez pas besoin que je vous aide, monsieur ?
— Non ! Non ! mon ami, continuez votre ronde !…
— À votre service, monsieur !… »
Et l’homme s’en alla…
Quand le bruit de ses pas eut traversé la cour, Jacques dit à Fanny :
« Tu vois à quoi tu nous exposes !… Tu