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Page:Leroux - L’Homme qui revient de loin.djvu/272

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L’HOMME QUI REVIENT DE LOIN

tour du parc pour dépister les curieux ou les reporters qui pouvaient se trouver devant la grille…

Elle était enveloppée d’un gros manteau d’auto et coiffée d’une casquette retenue par une gaze.

Sous son manteau, elle emportait un cache-poussière avec lequel elle devait « travailler » dans la cave !… Elle se rappelait qu’il y avait là-bas une pioche, une pelle… sans doute celles qui avaient servi autrefois…

Sitôt qu’elle fut arrivée à Héron, elle jeta les guides à Ferrand.

« Eh bien, mon brave Ferrand, vous avez vu Monsieur ?

— Oui, madame, et nous avons été tous bien contents de le voir si bien portant !… Monsieur est parti à Paris avec M. de la Marinière…

— M. de la Marinière est donc venu ce matin ?

— Ma foi, oui !… Il savait que Monsieur devait s’absenter et comme il passait par là avec son auto, se rendant à Paris, il est venu lui dire bonjour et l’a emmené, de sorte que le chauffeur que Monsieur avait déjà commandé n’a eu qu’à rentrer…

— Dites donc, Ferrand, j’aurais besoin de pénétrer dans l’ancien garage pour prendre des objets qui me sont utiles et Monsieur a emporté la clef… Vous ne pourriez pas m’en trouver une qui ouvrirait la porte ?… Ça ne doit pas être bien difficile.

— Mon Dieu, madame… j’ai là des tas de clefs, on va toujours essayer… je crois bien