CHAPITRE IV
IL Y A DES GENS SÉRIEUX QUI CROIENT AUX FANTÔMES
’avoue que je n’en ai jamais vu, répondit
le docteur, mais je me garderai bien d’en
nier l’existence. D’autres, qui sont plus savants
que moi, en ont vu et, ma foi, je ne comprendrais
pas pourquoi on ne les croirait pas, quand
ils ont la valeur expérimentale d’un William
Crookes, par exemple !… Je vous cite celui-là
parce que c’est un des plus illustres. Il n’est
pas une science qui ne doive une découverte
à cet esprit sagace. Les travaux de Crookes
sur l’or et sur l’argent, son application du
sodium au procédé d’amalgamation, sont utilisés
dans tous les placers d’Amérique et d’Australie.
À l’aide de l’héliomètre de l’Observatoire
de Greenwich, il a pu, le premier,
photographier les corps célestes, et ses reproductions
de la lune sont célèbres ainsi que ses
études sur le phénomène de la lumière polarisée,
sur la spectroscopie.
Crookes a aussi trouvé le thallium, sans