Page:Leroux - La Double Vie de Théophraste Longuet.djvu/16

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
VIII
PRÉFACE HISTORIQUE

J’appris par la suite et vous apprendrez ce qu’il entendait par le mot : solide.

Très perplexe, j’allai porter tout ce fatras à mon directeur qui, lui, eut cette imagination de le faire servir, non seulement à la joie des lecteurs de son journal mais encore à leur intérêt. Il n’hésita pas à trouver les trésors de Cartouche tout de suite, dans sa caisse. Vous savez de quelle sorte pratique et tout à fait curieuse vingt-cinq mille francs, somme divisée en sept trésors, furent cachés à Paris et en province, et comment l’auteur de ces lignes fut chargé de glisser, dans l’histoire trouvée dans le coffret en bois des îles, histoire qui parut en feuilleton au mois d’octobre de l’an 1903[1], certaines indications qui devaient conduire à la découverte des trésors du Matin.

Aujourd’hui que les trésors du Matin sont trouvés, il ne s’agira donc plus en cette œuvre que des trésors de Cartouche qui ne sont, du reste, que le moindre incident de cette prodigieuse aventure.

J’ai cru de mon devoir vis-à-vis du lecteur et aussi de la mémoire de Théophraste Longuet de publier en volume l’histoire vraie, l’histoire authentique de la réincarnation de Cartouche, écrite uniquement avec les documents trouvés dans le coffret en bois des îles, et débarrassée par conséquent de tout ce que, moi, pauvre journaliste, j’y avais ajouté avec tant de plaisir du reste, pour la fortune des lecteurs de mon journal.

  1. Cette date est très importante, car elle établit que mon histoire authentique de Cartouche a paru avant le livre de M. Frank Brentano et que nos deux ouvrages ont vu le jour après celui de M. Maurice Bernard.