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LA DOUBLE VIE DE THÉOPHRASTE LONGUET

des Chopinettes, qui sont marqués sur les plans de Paris de 1721, ils étaient à ces deux points de la butte Saint-Chaumont. Les fourches se trouvaient sur une petite éminence, à côté de la butte principale, non loin de l’endroit où s’élève aujourd’hui le temple protestant de la rue de Crimée. Pour retrouver votre trésor, il faudrait donc, mon ami, faire des recherches dans ce triangle…

» Ces buttes ont été, comme vous le disiez, remaniées de fond en comble, continua Éliphas, et je doute fort que votre trésor s’y trouve encore[1]. Je vous ai précisé l’espace ancien sur un plan moderne, pour vous en débarrasser l’esprit. Mon ami, mon ami, il faut vous débarrasser l’esprit. Ne soyez plus à vos trésors. Il ne faut pas vivre dans le passé ! C’est un crime ! Il faut vivre dans le présent, c’est-à-dire pour l’Avenir. Mon ami, mon ami, il va falloir chasser Cartouche, parce que Cartouche n’est plus. C’est Théophraste Longuet qui est !

Éliphas prononça ces derniers mots avec une grande force.

  1. Les Fourches de Montfaucon sont désignées dans le document par ces mots tronqués : Le Four… En remplissant les blancs, nous avons : Les Fourches, c’est-à-dire les Fourches Patibulaires. Ce n’est qu’en 1766 que le charnier de Montfaucon fut transféré aux environs de la rue Secrétan. Ce dernier charnier fut découvert dernièrement ; on fit des fouilles et l’on n’y retrouva qu’un pot à moutarde de l’époque.