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LA DOUBLE VIE DE THÉOPHRASTE LONGUET

le talus, se plongea dans les paperasses de M. Petito, y cherchant les traces de ses trésors, mais M. Petito avait emporté le secret des trésors des Chopinettes dans la tombe et jamais plus on ne devait réentendre parler ni du Four, ni du Coq, ni des Chopinettes, ni des trésors, d’autant mieux que Mme  Petito qui, quelques minutes plus tard, devait apprendre l’incroyable trépas de son mari, devint folle et le resta jusqu’à la fin de ses jours.

Nous ne nous occuperons plus que du malheur de Théophraste qui dépasse tous les malheurs et qui devient si incroyable qu’il nous faudra tout le secours de la science pour y ajouter une entière foi. L’auteur de ces lignes ose dire au lecteur qu’il ne le croit pas d’esprit si bas, ni d’imagination si pauvre qu’il ne puisse s’intéresser qu’à une aventure de trésors ; la véritable aventure, c’est l’âme de Théophraste. Or, ce qui est arrivé jusqu’à ce jour à l’âme de Théophraste — et à son corps — n’est rien, absolument rien, mais rien du tout à côté de ce que le ciel lui a réservé par la suite et que j’ai noté fort scrupuleusement dans la dernière partie de cette honnête compilation.

Donc, Théophraste poussa un soupir en ne trouvant rien d’intéressant dans les papiers de M. Petito, mais quand il releva le nez le fourgon et le wagon et M. Petito avaient disparu.