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Page:Leroux - La Machine à assassiner.djvu/199

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LA MACHINE À ASSASSINER
195

XIX

Derniers festins… derniers soupirs… rôle subtil…
Mort épousée aux lampes vertes des tombeaux…

Christine se réveilla encore dans cette petite chambre de Corbillères où elle avait vécu des heures si tragiques ; mais maintenant qu’elle s’était placée à la hauteur de son destin, elle acceptait les événements avec le front serein de la fatalité.

Elle se faisait aussi belle et aussi impassible que son merveilleux compagnon. Une même force auguste les poussait tous les deux. Ils étaient la justice en marche. Les méchants pouvaient trembler. L’heure du châtiment était proche.

Les dangers qu’il leur restait à courir et dont ils n’avaient, du reste, qu’un faible soupçon, n’étaient propres qu’à leur glorifier l’âme !

Il y avait quelques heures qu’ils étaient arrivés à Corbillères… Où Gabriel aurait-il trouvé un meilleur refuge que dans sa petite maudite maison abandonnée après la seconde enquête, comme elle l’avait été après la première ?…

Nous avons vu que ce n’étaient point les scellés qui le gênaient.

Du reste, il était décidé à faire vite, et au fond, s’il