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Page:Leroux - La Poupée sanglante, 1924.djvu/212

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LA POUPÉE SANGLANTE

mes dehors de statue… car, au fond, je suis une sentimentale… Oui ! en vérité, quelque chose comme Jenny l’ouvrière… seulement ce ne sont pas des fleurs qu’il me faut, ce sont des poèmes !…

— Ne raille pas !… Ne raille pas, Christine, tu es une sentimentale… On n’est grand que par les sentiments… et par la bonté !… Tu as été bonne !

— Bonne pour toi, bonne pour lui, bonne pour tout le monde ! et je vous fais tous souffrir !… Ah ! est-ce que je sais ce que je veux ? acheva-t-elle en poussant un grand cri qui s’acheva dans un sanglot.

Il l’emmena le soir même. Oui, il fallait lui faire quitter Paris !… Et il résolut, une fois en Touraine, de la soigner comme une enfant, au milieu des champs et des fleurs, dans la douceur rayonnante de l’été sur son déclin.

Ce fut avec une joie dont il se défendit mal qu’en arrivant à Tours, il apprit par les journaux du soir le décès, survenu le matin même, de Bessie-Anne-Elisabeth, marquise de Coulteray, née Clavendish…