Aller au contenu

Page:Leroux - La Poupée sanglante, 1924.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
41
LA POUPÉE SANGLANTE

(comme dans les laboratoires de sorciers du temps jadis, au cinéma).

Et, cette nuit, à travers les persiennes, c’est de là que vient la lueur… et non pas un étincellement électrique… mais une lueur de flamme ardente qui semble intérieurement lécher les murs et puis qui s’éteint tout d’un coup… pour reprendre soudain et s’éteindre encore… Combustion bizarre, désordonnée, activée sans doute par le jet de quelque liquide inflammable…

Et puis, tout à coup, au-dessus du toit, dans la nuit jaune et basse… bouillonne un tourbillon sombre, épais, funèbre, qui hésite dans la direction à suivre et finalement s’étale sur l’île, rabat ses scories jusque sur les quais déserts, nous enveloppe d’un voile de deuil sinistre en même temps que d’une atmosphère inquiétante… où persiste une horrifiante odeur !…

Ah ! les imprudents !