Aller au contenu

Page:Leroux - Le Château noir, 1933, Partie 2.djvu/95

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


VII

CE QUE ROULETABILLE, LA CANDEUR ET IVANA TROUVÈRENT À LA PLACE DU SQUELETTE


Le fait est que Rouletabille, pour pénétrer jusqu’à Ivana, avait été étrangement servi par les curieuses pérégrinations de ce squelette-là. Il avait trouvé devant lui le chemin tout frayé. Bien mieux, comme s’il avait prévu que, derrière lui, Rouletabille pourrait en avoir soin, cet aimable squelette avait laissé accroché à l’un des barreaux la corde qui avait servi à son évasion du cachot.

Sans perdre son temps à démêler les raisons d’un aussi prodigieux mystère, le reporter, qui était décidé à ne plus s’étonner de rien depuis qu’il avait mis le pied dans cet extraordinaire Château Noir, s’était laissé glisser le long de la corde et avait couru sur l’étroite corniche qui, au-dessus du torrent, longeait le pied des murs du Sud-Ouest jusqu’à l’enceinte du haremlik.

L’étude rapide mais approfondie qu’il avait faite de la Karakoulé lors de ses dernières promenades dans les cours et sur les toits lui permettait de se mouvoir avec sûreté dans ce labyrinthe de pierres et lui avait révélé une ouverture grillagée donnant, d’un côté, à peu de