Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/101

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dort… voulez-vous que je vous accompagne, mon cher secrétaire perpétuel ?

— Non ! Non ! je suis stupide ! Je suis un pauvre homme stupide ! Ah ! mon cher collègue, permettez-moi de vous serrer une dernière fois la main…

— Comment ! Une dernière fois !… Est-ce que vous croyez que je vais mourir comme les autres ?… Ah ! je n’y tiens pas, moi !… Et puis, je n’ai pas de maladie de cœur !…

— Non ! Non !… je suis stupide… il faut espérer que des temps moins tristes viendront, et que nous pourrons un jour bien rire de tout cela !… Allons ! adieu, mon cher nouveau collègue !… adieu !… Et encore une fois, toutes mes félicitations…

Le cœur brave et tout à fait réconforté, M. Hippolyte Patard, le parapluie en arrêt, prenait déjà le Pont-Neuf, quand Martin Latouche l’appela :

— Psst !… Encore un mot !… N’oubliez pas que tout cela, c’est mes petits secrets !…

— Ah ! vous ne me connaissez pas !… Il est entendu que je ne vous ai pas vu ce soir ! Bonne nuit, mon cher ami !…